Un agent secret sous la révolution et l'empire : le Comte d'Antraigues

INTRODUCTION

À la veille de 1789, parmi les innombrables écrits qui sollicitaient l'opinion, un Mémoire sur les Etats généraux se parlagea la faveur avec la fameuse brochure de Sieyès sur le tiers état; il était signé : le comte D.A.N.T.R.A.I.G.U.E.S.

En l'an V, le Directoire, pour justifier le coup d’État du 18 fructidor, fit afficher et répandre partout, comme preuve de la « conspiration royale », la Pièce trouvée à Venise dans le portefeuille de d’Antraigques.

En 1803, ce même nom de d’Antraigues, prononcé avec menaces par le Premier Consul à Paris, et répété à Dresde et à Pétersbourg, sert à caractériser un des prétextes de la rupture entre la France et la Russie.

En juillet 1812, le Aoniteur enregistre comme un événement important, à côté du dixième Bulletin de la Grande Armée, l'assassinat du comte d’Antraigues et de sa femme, réfugiés en Angleterre.

Le personnage qui apparaît ainsi d’une façon intermittente et toujours inattendue, çà et là, sur la scène politique, pendant les grandes années de la Révolution