Un collaborateur de Mirabeau : documents inédits

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Le bien germe done partout dans le rétablissement que je vous propose. Mais je dois fixer vos regards sur un des plus grands biens qui en résulteront pour le clergé lui-même, pour l'Etat et pour notre Constitution : je veux parler de ces NOUVEAUux rapPorts qui le lieront à la Patrie par le mariage, qui Pattacheront aux lois de SON pays, qui l’intéresseront à la liberté publique, qui le feront travailler à son affermissement,

Oui, Messieurs, il en est temps, la politique de Eglise doit enfin se confondre dans la politique de Etat, les vrais rapports doivent enfin s’établir, nous n'avons qu’un centre, tous les rayons doivent y aboutir. Que les prêtres pnisent les dogmes qu’ils NOUS transmettent dans la religion appelée romaine, c’est la source incontestable de notre foi; mais du reste, ils sont nés Français, le bonheur de la France c’est là que doivent se rapporter tous leurs sentiments politiques, tous leurs intérêts temporels. Les prêtres n'étaient jadis que les serviteurs de l'Eglise, faisonsen aujourd’hui les vrais serviteurs de la patrie ; on Peut servir à la fois Dieu et la nation.

Et voyez, Messieurs, comment, en rendant au mariage les prêtres que des vues ultramontaines en écartaient, vous faites tomber d'eux-mêmes ces nœuds redoutables qui , les détachant de leur patrie, les liaient à une domination étrangère; voyez de combien de querelles, de vaines disputes, d’impulsions dangereuses, vous tarissez à Jamais la source.