Un collaborateur de Mirabeau : documents inédits

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Texte du Moniteur |

Brouillon de Reybaz

leuse imagination se peint par|par dela même le tombeau une

delà même le tombeau une suite de descendants qui feront honneur à leur sang. Ah! étouffons ce germe de distinctions futiles, brisons ces instruments d'injustice et de vanité.

Messieurs, il en est d’un mauvais gouvernement comme d’une mauvaise machine, les défauts s’y corrigent quelquefois les uns par les autres, et le mouvement se soutient encore au moyen de ces misérables compensations ; mais une pièce vient-elle à se rompre, on ne peut la refaire sans remanier en quelque sorte tout l'ouvrage. Dans notre précédent gouvernement, une multitude de victimes étaient sacrifiées par la barbarie des lois féodales ou par l’orgueil paternel à la décoration d'un premier né; alors les ordres religieux, les bénéfices, les couvents, les places de faveur appelaient les rebutés des familles. Voilà deux maux dont l’un servait en quelque sorte de remède à l’autre. Aujourd’hui, grâce à la sagesse courageuse dé cette Assemblée, ces lieux de refuge sont fermés ; mais aussi il ne faut plus d’opprimés qui les réclament. Si dun côté les spéculations de l'intérêt ne peuvent plus souiller nos autels, que de l’autre des enfants réprouvés par leur propre père n'aient plus à regretter ces ressources justement proscrites. (Vifs applaudissements à gauche et des tribunes.) Les avantages domestiques qui naissent en foule d’un système parfait

suite de descendants qui feront honneur à leurs cendres. IL faut donc étouffer ce germe de distinctions futiles, il faut briser ces instruments de loisiveté et de l’orgueil.

Messieurs, il en est d’un mauvais gouvernement comme d’une mauvaise machine, les défauts s’y corrigent quelquefois les uns par les autres et le mouvement se soutient encore au moyen de ces misérables compensations. Mais une pièce vient-elle à se rompre, on ne peut la refaire sans refaire en même temps toutes les parties qui s’y rapportent.

Dans notre dernier gouvernement, une multitude de victimes étaient sacrifiées par la barbarie des lois féodales ou l’orgueil d’un père à la décorätion d’un premier né. Alors les ordres religieux, les bénéfices, les couvents, les places de faveur appelèrent les rebutés des familles : voilà deux maux dont l’un servait en quelque sorte de remède à l’autre. Aujourd’hui, grâce au courage et à la sagesse de cette assemblée, ces lieux de refuge sont fermés, mais aussi il ne faut plus de malheureux qui les réclament. Si d’un côté les spéculations de l'intérêt ne peuvent plus souiller nos autels, que de lautre des enfants réprouvés par leurs propres pères n’aient plus à regretter ces déplorables ressources.

Mais quoi! tous les avantages domestiques qui doivent naître d'un système parfait d'égalité