Un diplomate d'il y a cent ans : Frédéric de Gentz (1764-1832)

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Jopinion sur « les rapports fondamentaux et les maximes fondamentales », telle est la mission qu’il remplit'. Son domaine reste à partir de ce moment presque exclusivement ce qu’il désigne sous le nom de « science diplomatique ».

Mais pour agir, il lui faut un théâtre plus propice que celui de Berlin. Et les diplomates avec lesquels il était en relations, Stadion? notamment, vont l’aider à se transplanter. Nous ne savons si la première proposition est partie de Stadion ou de Gentz’. Dans tous les cas, leurs vœux se sont rencontrés. Et l'on comprenait en Autriche la nécessité de gagner entièrement au ministère des affaires étrangères une plume comme celle de Gentz. Le 20 juin 1809, le fonctionnaire prussien quittait la capitale de son pays pour ne jamais y revenir. Désormais, pensait-il, il allait faire de la grande politique.

Nous ne le suivrons pas dans tous ses voyages et dans toutes ses démarches. De même que dans notre chapitre sur l’activité politique de notre auteur de 1791 à 1799, nous étudierons surtout celle-ci dans ses rapports avec ses idées.

Au début, jamais un sentiment de partialité pour

4. Von dem politischen Zustand. P. 227-235. 2. Alors ambassadeur d'Autriche à Berlin.

3. Voir Fournier. Historische Studien und Skizzen. 2. Reihe. Etude citée.