Un diplomate d'il y a cent ans : Frédéric de Gentz (1764-1832)

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rupture de Metternich avec la duchesse Wilhelmine de Sagan. Gentz la qualifie dans son Journal d’« événement de premier ordre { ». A ce propos, il n’est pas sans intérêt d’être renseigné sur les bruits de toute sorte qui circulaient alors. Et c’est à quoi servent les rapports de police publiés par M. Fournier, professeur à l’Université de Vienne, lesquels doivent être en général consultés avec plus de prudence encore que les extraits de lettres interceptées. Si l’on peut rarement garantir la véracité des faits qui y sont rapportés, ils servent au moins à se faire une idée de l’opinion mondaine des cercles diplomatiques, ce qui n’est pas sans importance ?. On colportait les bruits les plus mal fondés. On racontait que Metternich, après les infidélités de la duchesse, se consolait avec la belle comtesse Julie Zichy. Le tsar fit entendre qu’il avait appris la chose du ministre autrichien lui-même :. Ainsi, les médisances et les calomnies allaient leur train parallèlement

J. Tagebücher. Aus dem Nachlass Varnhagens v. Ense. Leipzig 1873. I, 322 : « Ereignis ersten Ranges. »

2. August Fournier le remarque dans son introduction, lorsqu'il s’écrie à propos de ces racontars : « Klaisch wird man sagen. Gewiss. Aber menschliche Charaktere setzen sich nun einmal aus Kleinem und Grossem zusammen, und wer Sie verstehen will, darf dabei auch das Geringfügige nicht übersehen. » (August Fournier. Die Geheimpolizei. Einleitung, p. 35.)

3. August Fournier. 1bid., Rapport de police du ? novembre 1814, p. 233-287.