Un diplomate d'il y a cent ans : Frédéric de Gentz (1764-1832)
A ennEE u
être la différence radicale de points de vue qui s’est manifestée à propos de la question de la neutralité suisse, vers la fin de l’année 1813. « Son ressentiment (il s’agit d'Alexandre), comprimé pendant la première époque de la guerre, caché même alors sous les apparences d’une grande intimité, éclata pour la première fois au mois de décembre 1813 à l'entrée des Alliés en Suisse, plan que tous les bons militaires avaient approuvé, mais auquel l’empereur était contraire, parce que dans un de ses mouvements philanthropiques, il avait donné sa parole à quelques apôtres de la liberté du pays de Vaud que la neutralité de la Suisse serait respectée ‘. »
À la lecture d’un pareil témoignage, on est un peu étonné si on se souvient que Gustav Schlesier, dans son édition de Gentz, éprouve le besoin de rappeler les bons rapports de notre auteur avec l’empereur de Russie à propos de l’article sur la Neutralité de la Suisse. Gentz qui se faisait là comme ailleurs le porte-parole de Metternich, avait écrit dans la Wäener Hofzeitung, du 29 décembre 1813, quelques pages sur la question, qui furent réimprimées dans l'Atigemeine Zeitung des 5 et 7 janvier 1814°. La
1. Mémoires, Documents et Écrits divers laissés par le prince de Metternich. II, p. 476.
2. Ed. Schlesier. Ueber die Neutralität der, Schweiz. TH, p. 9-il.