Un diplomate d'il y a cent ans : Frédéric de Gentz (1764-1832)
leurs reconnaitre que les Alliés de 1813-1814 ont tenu cette promesse.
La rivalité d'Alexandre et de Metternich ainsi expliquée, il est facile d’en faire dériver toutes les difficultés qui ont éclaté au Congrès à propos des questions de Pologne et de Saxe, lorsqu'on fut à deux doigts d’une nouvelle guerre européenne. Iei, le résumé succinct de Gentz se distingue par la clarté de Fexposition, mais n'apporte guère de précision nouvelle. Il débrouille assez bien l’écheveau des intrigues diplomatiques ; il montre la duplicité de la Prusse d’une part, de la Russie de l’autre, dans les pourparlers concernant les affaires polonaises {. Cependant on ne voit guère dans tout cela les raisons pour lesquelles Metternich, sur l’original de ce mémoire, dans une note marginale, porte le jugement suivant : « À côté des qualités intellectuelles les plus rares et d’un vrai trésor de connaissances positives, Gentz avait une légèreté toute particulière qui subündeten Souverains, dass sie, sobald der Zeitpunkt aligemeiner Friedensunterhandlung eingetreten sein wird, dem Interesse der schweizerischen Nation ihre ganze Aufmerksarnkeit und Sorgfalt widmen und keinen Frieden als genugtuend betrachten werden, in welchem nicht der künftige politische Zustand der Schweiz nach den hier ausgesprochenen Grund-
sätzen reguliert und von allen europäischen Mächten anerkanni und verbürgt wäre. »
1. Mémoires, Documents el Ecrits divers laissés par le prince de Metlternich. Paris 1881, II. Voir, à propos de la Prusse, p. 485; à propos de la Russie, p. 486.