Un hiver à Paris sous le Consulat (1802-1803) d'après les lettres de J.-F. Reichardt

SOUS: LE CONSULAT. 47

le jeu des acteurs actuuels des Français. Quelques-uns, Dugazon surtout, visenat évidemment à rivaliser avec les Italiens. Autrefois, c&taient les « Bouffons » qui imitaient les modèles du TT héâtre-Français et devenaient ainsi des acteurs, comme il me s’en trouve etne s’en est jamais trouvé en Italie. « Sgzanarelle ou le mari qui se croit trompé » est le Cocu iimaginaire de Molière, récemment remanié et adapté à una autre dénouement par un dramaturge moderne (1). Roæderer ou son rédacteur de larticle-théâtre du Journal! de Paris (2) fait, au sujet de cette pièce, une observation assez fondée : « Puisqu’aujourd'hui, écrit-il, la décenese du langage doit se perfectionner en raison inverse de lau corruption des mœurs, on a bien fait de supprimer le vilain nom.

Tel pourraitt s’offenser du nom Qui s’accomnmode avec la chose ! »

Le critique ajoute awec raison que le titre d’une pièce, dont le comique réside: dans une confusion perpétuelle de personnes, dans des alsarmes et des jalousies successives, ne lui semble pas biem choisi. Molière lui-même aurait, dit-on, intitulé primüitivement sa pièce : Les fausses alarmes : c’est le titre «que l’on aurait dû conserver. Les vers suivants montrenit comment l’auteur moderne a dénaturé le langage si gplaisant mis par Molière dans la bouche de ses petits boourgeois. Dans la pièce ancienne, la femme irritée s’écriee :

Ah ! que j'ai de dépoit que la loi n'autorise A changer de mari: comme on fait de chemise !

(1) Sganarelle, ou le Mari qui se croit trompé, comédie de Molière, arrangée avec un nouveau dénouement et mise en un acte et en

vers par J.-A. Gardy. (2) Depuis 1795, Rœdereer, non fructidorisé grâce à Talleyrand,