Un missionaire de 93 : Marc-Antoine Baudot : son róle politique, ses missions, ses mémoires ou notes historiques
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division au ministère de la guerre sous Bernadotte, après le 30 prairial an VII. Que fit-il pendant les années qui précédèrent ce ministère ? IL n’existe guère de documents sur ce point, car, nous l’avons dit, Baudot parle très-peu de lui-même. Cependant quelques passages de ses Voies historiques permettent de penser qu’il s’éloigna volontairement de France, car on le trouve à Vérone en 1795, puis dans le canton de Vaud, chez un médecin, directeur d’un hospice ; enfin, des détails, accompagnés de réflexions sur la vie aux Etats-Unis, laissent supposer qu'il visita cette partie de l'Amérique. Après le 18 brumaire, il s’établit à Charolles, où il vécut pendant tout l'Empire, exerçant la médecine. C’est de cette époque que datent ses relations avec les parents d'Edgar Quinet. Un passage de ses Notes nous le montre découragé, dégoûté de la vie politique; au cours d’un chapitre sur la conspiration de Babœuf, il s’exprime ainsi : « À cette époque, j'étais retiré dans mon départe« ment occupé de mes affaires personnelles, que « j'étais loin de vouloir faire tourner au bénéfice du « bonheur commun, désabusé que j'étais même du « bonheur public. » (1) Il ne sortit de la vie privée que pendant les Cent jours, pour accepter, autant par patriotisme que par haine de la royauté, une mission que lui confia Bonaparte. (2)
Quelle fut cette mission? À ne consulter que les
(4) Baudot. — Notes historiques, p. 21. (2) Ibid , p. 289.