Un missionaire de 93 : Marc-Antoine Baudot : son róle politique, ses missions, ses mémoires ou notes historiques
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contre eux; leur situation était à peu près désespérée. Après une vive discussion, dans laquelle intervinrent Faure et Dentzel, pour inculper, avec une haine non dissimulée, Baudot et Lacoste, de divers actes d'arbitraire et de cruauté, ceux-ci furent décrétés d’arrestation avec douze autres députés. (1)
Ce fut dans une maison de campagne de son déparlement, où il prenait du repos, après avoir terminé sa mission des Pyrénées, que Baudot apprit la mesure qui venait d’être prise contre lui. Il obtint facilement un passe-port pour l'étranger et se rendit à Venise, où, dit-il, on était alors fort libre, en ne se mêlant pas du gouvernement. Il quitia cette ville après le 13 vendémiaire et revint à Paris à la faveur de l’'amnistie proclamée par la Convention le 4 brumaire an IV. Il y trouva son mobilier enlevé, ses papiers dispersés, ses livres vendus. Un singulier mandat, signé et délivré par Lanjuinais, lui accorda, pour dédommagement, deux aunes de drap pour se faire un habit, quelques livres de chandelle et un pot d'huile! « Ce petit malheur est arrivé à tant d’au« tres, ajoute-t-il, que je n’en ferais pas mention, « si ce n’était le genre de l'indemnité. » (2)
La vie politique de Baudot se termina avec la Convention, car nous ne pouvons guère compter une courte rentrée aux affaires, en qualité de chef de RE MERE DRE EPS EL rare rer UT RO LER LL LE
(4) Monit. untv. an II, no 4M1, p. 580. — Durand-Maillane, Histoire de la Convention, p. 268.
(2) Baudot. — Notes historiques, p. 116.