Un missionaire de 93 : Marc-Antoine Baudot : son róle politique, ses missions, ses mémoires ou notes historiques
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jours, et mis solennellement en oubli par trois amnisties successives, mensonges indignes qui livrèrent au bourreau nombre de braves gens confiants dans la parole royale, et que la fuite, du moins, aurait pu sauver. Ces sentences et ces exécutions, les destitutions, les visites domiciliaires, les exilset les emprisonnements qui tenaient courbés sous une silencieuse épouvante les habitants de chaque Cite: toutes ces persécutions, ces ruines et ce sang répandu constituent la réaction royaliste qui suivit la seconde invasion, et à laquelle les contemporains donnèrent le nom de régime de 1815 ou Terreur blanche. Temps funeste, où le pouvoir et ses 3 gents, plaçant la Patrie là où était le prince, hors de la France, au milieu des camps de l'Europe coalisée, poursuivaient comme des crimes la résistance à l'invasion et la lutte contre l'étranger ; où l'on érigeait en actes civiques, en faits presque glorieux, la trahison à l’intérieur et la désertion à l'ennemi; où des officiers supérieurs de la garde royale, aux applaudissements de leurs chefs, parcouraient déguisés les lieux publics, tendaient des pièges à des sousofficiers ou à des jeunes gens soupçonnés de mauvaise opinion, et les livraient eux-mêmes aux ge liers ; où des magistrats, du haut de leur siège, complimentaient des fonctionnaires et des Chevaliers de Saint-Louis, à l’occasion de dénonciations ayant amené l'arrestation et la perte de quelques malheureux accusés ; où toutes les passions viles et basses étaient encouragées, honorées, quand elles se