Un missionaire de 93 : Marc-Antoine Baudot : son róle politique, ses missions, ses mémoires ou notes historiques
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Le 1
prince de l'Empire. Cependant, Cambacérès étant à Bruxelles à la mort de son frère, l'archevêque de Rouen, jugea convenable d'envoyer une lettre de faire part à lous ses collègues exilés comme lui. Cambon reçut la sienne : « Une démarche en vaut une autre, dit-il, puisqu'il a fait la première, il faut lui rendre la seconde. » Il se rend avec Taillefer et Florent-Guyot chez Cambacérès. Il faut savoir que le laquais de service dans l’antichambre avait ordre de ne laisser entrer personne sans prononcer le titre de Monseigneur ou d’Altesse. Cambon dit au laquais : « Annonce au citoyen Cambacérès trois de ses collègues, Cambon, Taillefer et Guyot. » Le laquais, au mot de citoyen, recule de deux pas. L'humeur brusque de Cambon était impérieuse. L’humble introducteur va dire à son maître, en tremblant, ce qui se passe. Cambacérès, au nom de Cambon, se lève et va fort gracieusement audevant de ses collègues, ce qu'il ne faisait pour personne, trop heureux d’en être quitte avec Cambon pour une légère infraction d’étiquette.
« Cambon étant un jour à Bruxelles, chez Cambacérès, Ramel, ex-conventionnel et ancien ministre des finances, qui faisait les affaires de l’archichancelier, par obligeance, survint avec un papier à la main, « Monseigneur, dit-il, c’est un compte à régler, Votre Altesse a reçu... Je dois faire pour Votre Altesse.…. Il sera nécessaire que Votre Altesse..……. » Cambon, d’un geste, fait sauter le papier en l'air : « Que diable dis-tu là, mon cher
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