Un missionaire de 93 : Marc-Antoine Baudot : son róle politique, ses missions, ses mémoires ou notes historiques
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« saient échapper, même dans les conversations « indifférentes de la Société, le tranchant, le despo« tisme de leur ancienne forme. C’étaient encore, si « on avait voulu les croire, des empereurs au petit « pied. Mais, plus d’une fois, ils ont trouvé des mé« comples dans le flegme, la physionomie, et le « silence même des républicains. Cette dénomination de leur forfanterie, de magnats, nous faisait souvenir de ce qu'ils avaient eu à souffrir sous la verge injurieuse du maître. Nous nous conlentions de « sourire de leurs prétentions dans l'exil, après ce que « nous avions vu de servile dans la prospérité. Je connais un de ces comtes qui, à lui seul, fournirait la matière d’un volume au dictionnaire des Gi« rouettes. » (1)
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La Révolution de 1830 rouvrit à Baudot les portes de sa Patrie. Il vécut donc quatorze ans sur la terre d'exil, en compagnie d'anciens collègues de la Convention, dont un trop grand nombre étaient pour lui l'objet d’un juste mépris. Sa famille lavait-elle accompagné ? Rien ne nous permet de résoudre cette question d’une façon positive, car, sur ce point, aucun document familial ne nous a élé communiqué ; toutefois, un passage d’une lettre adressée par Faure au Comité de Salut public (2), nous apprenant que Madame Baudot accompagnait son mari
(4) Baudot. — Notes historiques, p. 310. (2) Recueil des actes du Comité de Salut publie, Tome IX, p. 555.