Un missionaire de 93 : Marc-Antoine Baudot : son róle politique, ses missions, ses mémoires ou notes historiques
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raient quelque peine à se procurer un ouvrage publié depuis plus de douze ans, et devenu assez rare, en relatant quelques passages des Notes, choisis parmi ceux qui Ont le plus de portée historique.
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— ROBESPIERRE —
« Robespierre manquait de soutiens particuliers ; il ne pouvait s'appuyer que sur Saint-Just ; mais Saint-Just avait une tête bien autrement forte et plus puissante que Robespierre, en sorte que la position était inverse. La puissance de Robespierre était fort singulière, elle tenait à une opinion publique erronnée, à une magie de terreur, à un fanatisme révolutionnaire ; tout cela pouvait disparaître en un instant. Cette puissance était donc toute idéale. Les armées sont trop positives pour comprendre cette métaphysique. Saint-Just n'était point assez connu ; sa dialectique, d’ailleurs forte et rigoureuse, ne pouvait servir qu’à un petit nombre de penseurs, et la vigoureuse déclamation du séide n’était point en harmonie avec l’éloquence diffuse du patron. Robespierre était donc seul ; toute sa force était en lui; elle ne reposait sur personne, et comme celte force isolée n’était qu’une abstraction, elle. pouvait disparaître, et disparut, en effet, au souffle de la première tempête. Pour le détruire, il ne fallait que le mesurer. » (1)
(1) Baudot, — Notes hisiriques, p, 2.