Un missionaire de 93 : Marc-Antoine Baudot : son róle politique, ses missions, ses mémoires ou notes historiques

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le terriloire français : telle était la fière réponse faite par la Convention au duc de Brunswick offrant de traiter après Valmvy.

Baudot appuya la motion en ces termes énergiques :

€ Il (Dillon) est d'autant plus coupable qu'il a offert celte paix à ces brigands qui ont si cruellement, et contre les lois de la guerre, bombardé Thionville. J’appuie le décret d'accusation. » (1)

Cetle intervention de Baudot nous révèle toute l’ardeur d’un patriotisme que le danger national poussai jusqu’à l’exaspération, car, il faut en convenir, si la démarche de Dillon élait intempestive, les termes mêmes de sa lettre démontrent qu’il n'avait aucune intention de trahir; mais la défiance causée par la défection de Lafayette, à laquelle viendra bientôt s'ajouter celle de Dumouriez, avait envahi l'esprit des membres de la Convention, et conduira à l’échatauu des généraux tels que Custine, Houchard, Biron, Dillon lui-même, que l'éclat de leurs services aurait dû pourtant préserver d’une fin ignominieuse.

Baudot est, en effet, comme l'élite des Conventionnels, un patriote; la trahison est, pour lui, un crime irrémissible, et c’est parce qu'il est convaincu de la culpabilité de Louis XVI envers la Révolution dont ce monarque avait paru accepter les principes, que, le 16 janvier 1793, il vote pour la mort, exprimant son opinion en ces termes dont la froide simplicité

RAR À A

(1) Moniteur univ. 1792, n° 286, p. 122.