Un missionaire de 93 : Marc-Antoine Baudot : son róle politique, ses missions, ses mémoires ou notes historiques

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demandent que le nom de ce département soit « changé en celui de Bec-d’Ambez... Lavauguyon, « envoyé par la Commission populaire de la Gironde « pour soulever Toulon, et qui n’a que trop réussi, a « été arrêté cette nuit à Virelade. Une commission « militaire le jugera demain. » (1)

Dans la seconde séance, Baudot est à la tribune, et rend compte, au nom de ses collègues, de leur conduite à Bordeaux. Les représentants ont dû s’emparer de toutes les fortifications environnant la ville, puis du château Trompette dans l’intérieur. La commission prétendue de Salut public tenta de s’échapper; plusieurs de ses membres furent pris et punis; huit d’entre eux se trouvent en prison à Paris; il faut les renvoyer à Bordeaux, afin que, leur châtiment ayant lieu dans la ville où ils ont commis leurs fautes, soit d’un exemple profitable à tous. L’ex-député Birotteau a été exécuté. « Il nous a fait, dit Baudot, un aveu « précieux, en convenant que, s'ils eussent été vain« queurs, ils nous eussent fait guillotiner. Lavau« guyon à péri sur l’échafaud, ainsi que le député du « Calvados, Cussy, qui a subi la peine due aux fédé« ralistes. Nous avons pris un arrêté changeant « provisoirement le nom de la Gironde en celui de « Bec-d'Ambez. Nous prions l’Assemblée de ratifier « notre décision. »

La Convention rend aussitôt un décret approuvant l'arrêté. ne mn EU et ee ES

(1) Monit. univ. an If, ne 37, p. 151.