Un missionaire de 93 : Marc-Antoine Baudot : son róle politique, ses missions, ses mémoires ou notes historiques

mn 7

l'indifférence, ou même la hauteur, avec laquelle le traitent ses officiers. « Le soldat souffre et combat, « mais ceux qui commandent ne l’encouragent point « assez par leurs discours ; le silence et le défaut de « communication entre les chefs et les subordonnés, « rappellent l’ancienne morgue nobiliaire; un seul « mot enflammerait ; je l’ai prononcé quand j'en ai « trouvé l’occasion, j'ai fortement engagé à en faire « de même et à le placer à propos. »

Il n'existe ni accord entre les chefs, ni ensemble dans les plans, ni précision dans la manière de les exécuter, situation fâcheuse due à l’amour-propre, d’un côté, et au défaut de capacité, de l’autre.

Dans un Conseil de guerre, tenu deux jours auparavant entre tous les généraux de division et le général en chef Pichegru, Baudot a fait entendre de sévères paroles : sans prendre part à leurs plans d'opérations militaires, il s’est plaint vivement de - leur inactivité et de leur discordance; il leur a mon.tré le salut de Landau attaché au salut de la Répu-

blique et à leur propre salut, et croyait avoir gagné quelque chose sur leur insouciance commune ; mais il apprit bientôt qu'ils savaient que Saint-Just et Lebas ne communiquaient point avec lui, et que c'était à leur organe qu'ils reconnaissaient plus particulièrement la voix de la Nation. « Cette manière «d'envisager la représentation nationale sous une « autorité graduée, dit-il, quoique évidemment « fausse, ne peut produire qu’un mauvais effet.

« Un aulre de mes collègues, prêtre par principe