Un missionaire de 93 : Marc-Antoine Baudot : son róle politique, ses missions, ses mémoires ou notes historiques

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« comme le seul qui pût supporter ce glorieux et « pesant fardeau.

« Robespierre dit, avec son orgueil hypocrite, que, « quelque difficile que fût une si noble tâche, il en « prendrait sur lui toutes les conséquences, et qu'il « ferait décréter les mesures nécessaires pour sau« ver l'État. Tous les membres se levèrent presque « simultanément, pour s'opposer à la dictature, et « jurèrent plutôt la mort qu'un dictateur. Jagot, « entre autres, membre du Comité de Sûreté géné« rale, mit la‘ plus grande véhémence dans son Oppo« sition, et, après un long débat, pendant lequel Ro« bespierre avait gardé un sang-froid imperturbable, « les esprits paraissant calmés, on fui aux voix. « Robespierre, Saint-Just, Couthon, David et Lebas « furent d'avis de la dictature; tous les autres s’y « opposèrent, et la réunion des députés fut sans « résultat. Les partisans de la dictature sortirent, la « rage dans le cœur. (1)

Baudot ne manque jamais de présenter Robespierre sous un jour défavorable. « IL ne venait « jamais aux assemblées générales des Comités. Il y « paraissait seulement comme la foudre, pour les « grands évènements, pour faire juger la reine, pour « provoquer la mise en accusation de la Commune, « pour demander la mort de Danton, etc. IL avait « depuis longtemps, formé un bureau séparé, où il « travaillait avec Fouquier-Tinville et Saint-Just.

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(4) Baudot. — Notes historiques, p. 12.