Un missionaire de 93 : Marc-Antoine Baudot : son róle politique, ses missions, ses mémoires ou notes historiques

É

« mort Danton et Camille Desmoulins, dont le jour« nal avait pour but la clémence, et en faisait haute« ment l'aveu ? Il fit conduire à l’échafaud jusqu'à « l'intéressante épouse de Camille Desmoulins, qui « réunissait en elle la beauté et la clémence. »

Mais, si Baudot crut la chute de Robespierre indispensable au salut de la République, il eut assez de clairvoyance pour s'apercevoir que le parti royaliste saisirait avec empressement l’occasion qui s'offrait à lui de faire tourner à son profit le mouvement de réaction qui ne pouvait manquer d’en être la conséquence. Un incident de la séance du 26 thermidor lui permil de montrer qu’il n'était ni la dupe ni le complice des réacteurs : une députation de la section de ontreuil fut introduite dans la salle de l’Assemblée, et se plaignit des actes commis par des membres du Comité révolutionnaire de cette section, venus pour arrêter un individu de la commune de Saint-Maur. Baudot intervint, et demanda que les dénonciations contre des membres des Comités révolutionnaires, ou les Comités eux-mêmes, fussent portées directenent par les dénonciateurs, au Comité de Sûreté générale. « Il n’est pas inutile de dire, ajouta-t-il, que l'aris« tocratie s’agite en tous sens pour faire tourner à « son profit nos efforts et notre victoire sur les der« niers conspirateurs. Il faut, dans les circonstances « actuelles, un gouvernement jusle et sévère, un « gouvernement limité, mais d'une manière ferme

« et inflexible; admettre souvent des plaintes contre

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