Un rempart contre l'Allemagne : les Slovènes

12 PRÉFACE

queuse se suicidait par cela même : de quelque côté qu'elle tournûât ses armes, c'était pour atteindre un peuple frère d'une de ses nationalités. Et une AutricheHongrie qui ne respecterait pas les droits essentiels de chacun de ses peuples, se condamnerait à des luttes intérieures sans solution, car au xx° siècle on ne saurail exterminer un peuple, ni arracher de son âme le sentiment national qui y est enraciné. Par suite, qui aurai pu croire à cet excès d'aveuglement : lancer l'empire dans la lutte contre les Slaves, alors que plus de la moilié de la population est slave; se vouer à la haine de ses propres sujels, et même d'une victoire faire naître de terribles difficultés intérieures, qu'un gouvernement prévoyant ne peutpas ne pas appréhender. Les Français, pacifiques et désireux de maintenir l’équilibre européen, se devaient donc à eux-mêmes de souhaiter la vitalité d’une Autriche-Hongrie dont la mission semblait se résumer en deux formules : l'équilibre à l’intérieur entre ses nationalités, l'équilibre en Europe pour éviter une guerre fratricide aux répercussions dans tous les cas fatales.

Hélas ! la folie et l’inconscience des individus au pouvoir à été plus forte que la raison et que l'intérêt de l'Etat, et des gouvernants faibles et bornés ont jeté leur monarchie et l'Europe en holocauste au génie de la destruction, pour les ambitions d'un allié sûr de luirnême et du destin.

Si le résultat de cette aventure est la libération et l’unité des Slaves du Sud, de quels sacrifices ne l’auront-

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