Un rempart contre l'Allemagne : les Slovènes

PRÉFACE 23

_traditions, les conditions économiques et politiques, et les aspirations nationales, ne forment qu'une seule et même nation. Tous les Yougo-Slaves d'Autriche-Hongrie réclament l'application intégrale à leur profit du principe des nationalités, afin qu'ils puissent former avec la Serbie et la Crna Gora (Monténégro) un Etat unique et indépendant, comprenant tous les territoires qu'ils habitent depuis des temps.immémoriaux ». Les chefs qui ont signé cette déclaration sont tous des hommes représentatifs, que j'ai jadis vus en Autriche et en Hongrie au premier plan de la vie politique : c'est pour la Dalmatie, Trumbic, chef du parti national, Micic et De Giulli, de Raguse, Gazzari, de Sebenico; pour l'Istrie, Trinajstic; pour Trieste, Gregorin, le chef, avec Rybar, des Slovènes de cette ville; pour Gorice, Vosnjak; pour la Carniole, Zupanic; pour la Croatie, Hinkovie, Marjanovic, Potocnjak, Banjanin; pour la BosnieHerzégovine, Stojanovic, Vasiljevic, Srskic (x).

L'Autriche était restée jusqu'à la fin de mai 1917 sans Parlement; lorsqu'il fut convoqué, les députés tchèques et yougo-slaves de la Cisleithanie se réunirent dans leurs deux clubs et décidèrent, d'accord et à l’unanimité, de lire, au nom de leurs nations, les deux déclarations suivantes, dont l'intérêt historique est considérable :

DÉGLARATION TCHÈQUE « Les représentants du peuple tchèque, en entrant

(x) Le Gouvernement autrichien a trouvé, en 1917, pour lui signer une déclaration de fidélité au nom des Slaves du Sud, les présidents du Conseil provincial, nommés par l’empereur, le D' Ivan Sustersic, pour la Carniele; le Dr Ivcevic, pour la Dalmatie. = L

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