Une mission en Vendée, 1793
2 UNE MISSION EN VENDÉE, 1793.
marine Blepchamps, l’un des chefs de l'aristocratie, ont ranimé ici le patriotisme. Nous devons cependant être bien loin d'une parfaite sécurité : la Société populaire est excellente et c’est beaucoup; le comité de surveillance bon, mais trop circonspect et peu révolutionnaire. La municipalité est composée d'hommes d'autant plus à craindre qu'ils ont des talents et une aristocratie adroitement déguisée. Il y a cependant un fait notoire contre eux, c'est qu'ils ont facilité l'évasion d’un émissaire du Calvados qu'avait arrêté un patriote, et le décret de la Convention qui annule les autorités constituées, tant soit peu entachées de fédéralisme, leur est applicable. Le général Beaulieu, qui commande ici, est mauvais, dangereux; j'ai consulté sur son compte les patriotes, je l'ai vu moi-même, je l’ai entendu; je puis vous être garant qu'il est urgent de l’éloigner. Il y a ici un bataillon de Rouen qui corrompt l'esprit publie, il faut le remplacer par des soldats patriotes. Les grenadiers de cette ville forment un corps à part, à la dévotion des riches; il faudrait les fondre dans la Garde nationale, avant même de destituer la municipalité qu'ils ne manqueraient pas de soutenir. Des certificats de civisme ont été donnés, ici comme ailleurs, par la municipalité, aux plus mauvais citoyens. Par là tous les employés de l'administration de la marine ont été conservés. Il faudrait que tous ceux qui ont eu des municipalités, des certificats de civisme, fussent tenus de les faire viser par les comités de surveillance, ou, lorsqu'il n'y en aurait point, par des Sociétés populaires.
« 1° Faire décréter sur-le-champ par la Convention que tous les grenadiers et chasseurs, institution de Lafayette, seront fondus dans les compagnies respectives de la Garde nationale auxquelles ils appartiennent.
«2° Destituer la municipalité du Havre dénoncée par