Une mission en Vendée, 1793
14 UNE MISSION EN VENDÉE, 11793.
et je fais arrêter par les deux sociétés l'arrêté ci-dessus transcrit.
J'ai visité dans l’après-midi les hauteurs d'Ingouville, pour connaitre la position du pays, et voir où pourraient être placées les batteries, qui, regardant et la rade et la ville, seraient destinées à garantir le Havre et de l'approche des ennemis du dehors et des mouvements
contre-révolutionnaires des ennemis du dedans. :
Le 20 Septembre.
La Société populaire tient séance tout le jour et délibère en comité particulier sur les mesures de salut public.
Les bons sans-culottes, uniquement occupés de la chose publique, restent tout le jour en permanence, et quittent tous leurs travaux particuliers, sans même interrompre leur séance pour aller prendre leurs repas. Chaque membre paie son contingent de dix sols pour avoir son petit écot, et ils dînent ainsi en famille, en délibérant sur les moyens de défense de leur pays.
Je vais dans l’après-midi visiter, avec Benoît et Labarre, les ateliers de la marine, le chantier, le port, et plusieurs bâtiments. Nous faisons limer une couronne qui restait encore gravée sur la cloche d’un bâtiment. Je parle aux marins et aux forgerons, qui sont tous animés d’un brûlant républicanisme, et je rédige ensuite une proclamation, qui n’est que le résumé de ce que je leur ai dit, et que je fais publier au nom de l’ordonnateur par intérim de la marine.
Je vais le soir au club, où je fais délibérer une invitation à toutes les sociétés patriotiques de se réunir par députation dans la ville du Havre, le 15 octobre prochain. Je parle des avantages qui ont résulté dans le