Une mission en Vendée, 1793

322 UNE MISSION EN VENDÉE, 11793.

gands recurent le prix du a leurs temérité, et furent battu et mis en deroute. Ils auroint été exterminé. si 300 hommes navoint abandonné quelques braves qui battirent cette horde de celerats. Parmi ceux de la requisition qui ont tenu bon, on compte deux compagnies de jeunes gens de notre district qui se sont battus en heros. He bien, apres cette victoire nous devions etre un peu dans la securité. Nous y etion aussy, mais le destin fatal qui nous suit dans celte funeste guerre, ne nous a pas abandonné. Apres cette victoire nos troupes manquentfde munitions; le commandant ecrit icy pour en avoir : on lui envoye tout ce qui reste icy. Enfin y en avoit il fort peu. Les 12 hussards qui portoint les cartouches, a moitié chemin rencontrerent la troupe qui se replioit sur Fontenay. Ta scaura appretier notre position. Hé bien, plus le peril est grand, plus le courage des vrais republiquains est energique. On forma la resolution de senevlir sous les murs de notre cité plustot que lacher pied devant ces f. gens.

Hier matin on battit la generale; on distribua quelques armes que le commandant de la place avoit enlevé aux jeunes citoyens de la {r° requisition que l’agent secondaire du pouvoir executif a fait partir dans la crainte d’une invasion; il en est parti le 14 de 3 à 4000. Les habitant rassemblés et le peu de troupes qu'il y avoit on les fit sortir la velle. On choisit des portions pour se battre en cas d’attacque. Vinet se mit dans la cavalerie. Une patrouille d’hussard fut envoiée hier à La Chataigneraye. Les brigands ny avoint pas encore été, Ils furent dans quelques communes voisines et retournerent par Vouvant. Les habitant de cette commune et quelquautres sont venus demander que lon reprenne le poste de La Chataigneraye. Tous veulent marcher et terminer cette guerre. Par malheur on les a desarmés, c’est un malheur, car il ny a que les patriotes qui l’ont eté. Hier soir Bard et Guilleaume sont venu icy et ont assisté a la Societé populaire. Ces braves generaux, nous pouvons le dire (car ils le sont), sont décidé a tout faire pour sauver notre pay; ils ont arretté que le poste de La Chataigneraye seroit repris et celui de St-Herman qui est occupé depuis deux jours, renforcé. Ce matin le tambour fait rassembler les republicains et leurs depart va seffectuer. Malgré le denuement de troupes ou nous sommes, rassuré toy cher Papa sur notre sort. Notre courage el notre fermeté nous promet la victoire. Les communes voisines,