Une mission en Vendée, 1793

UNE MISSION EN VENDÉE, 1193. 329 villes ou des campagnes à les suivre, répond qu'il n’a pas connaissance que les rebelles aient forcé les habitants des villes ou des campagnes à les suivre, maïs que les chefs faisaient battre la caisse pour que les habitants se fussent réunis à leur corps d'armée et qu'il s’en est réuni plusieurs dans ces différentes villes et campagnes. |

Interrogé si les rebelles, surtout des parties campagnes étaient engagés à livrer leurs chefs et les prêtres, moyennant pardon, ils les livreraient, répond que moitié et plus de l’armée des rebelles abandonneraient, livreraient les prêtres et chefs y étant, s’ils étaient sûrs de leur pardon, qu'il a même connaissance que beaucoup de ses camarades ont dit différentes fois qu’on les livrait à la boucherie et qu’ils désiraient trouver le moyen de s'échapper sans crainte.

Interrogé s’il connait Larochejaquelin, qui commandait l’armée des rebelles à Fougères, répond qu’il le connaît, que réellement il y commandait.

Interrogé si dans l’armée des rebelles il n’y à pas des drapeaux et guidons blancs, répond que le fait est vrai, que cependant quelques-uns de ces drapeaux ont des figures qu'il n’a pas pu distinguer.

Interrogé quel est le chef qui a le plus de confiance de l’armée, répond qu'il paraît que c'était Stofflet, puisque le drapeau l’accompagnait et que la majeure partie de l’armée le suivait.

Interrogé si les soldats de cette armée élaient payés, s'ils ont de l’argent et qui leur en donne, répond qu'ils n'avaient aucune paye et qu'ils avaient apporté de chez eux l'argent qu'ils avaient ; qu’un commis allait en avant de l’armée ordonner aux habitants des villes et campagnes de préparer des vivres pour les recevoir, mais qu'ils n’emportaient aucun blé ni farines avec eux et qu'il leur est défendu de piller sous peine de punition, même qu'à Dol il y a eu trois de punis de mort.

Interrogé s’il y a beaucoup de femmes et d’enfants à l’armée, répond qu'il y a autant de femmes et d'enfants à l’armée que de soldats, et que l’on fait suivre les femmes pour engager les hommes et les garçons à suivre, qui sans cette raison ne l’eussent pas fait.

Interrogé s’il y à beaucoup de gens de campagne dans l’armée, répond qu'il y en la moitié ou plus.