Une mission en Vendée, 1793

330 UNE MISSION EN VENDÉE, 11793.

Interrogé s’il a connaissance d’un grenadier de Saint-Malo qu’ils ont pris, répond qu'ils l’ont emmené avec eux.

Interrogé si pendant le séjour des rebelles à Dol, il y a eu beaucoup d'hommes et femmes à entendre la messe des prêtres qui font partie de l’armée, répond qu’il y avait beau coup d'hommes et femmes à entendre la messe de ces prêtres.

Interrogé à quelle fin était la bannière que les rebelles ont fait faire à Dol, répond qu’elle portait injonction aux habitants d’aller parler à l’état-major.

Interrogé s’il sait sur quelle ville les rebelles comptaient se porter en allant à Dol, répond qu'il circulait dans l’armée que leurintention était de se porter sur Saint-Malo ou Rennes, et qu'il était mention de ce projet dès Fougères.

Interrogé s’il a connaissance qu'il existait dans l’armée des Anglais en petite ou grande quanlité, répond qu’il n’en existe. pas, à moins que c’est ceux qui se disent Allemands et Suisses.

Interrogé si ces Allemands ou Suisses avaient quelques uniformes particuliers, répond que non, que leur costume le plus commun était bleu, mais qu'ils étaient néanmoins bien mieux vêtus que les autres.

Interrogé s’il a servi à Noirmoutier, répond que non, qu'il ne connaît pas même ce local.

Interrogé s’il était parvenu à sa connaissance que l’Anglais eût voulu débarquer des troupes ou envoyer des bateaux pour recevoir celles des brigands, répond que non, mais que cependant le bruit commun dans leurs armées étaient que les Anglais s'étaient déjà rendus maîtres de différents lieux et que Saint-Malo était au pouvoir de l’armée de Charette.

Interrogé s'ils songeaient à se faire un quartier d’hiver dans quelqu’une de nos cités, répond qu'il n’en a pas entendu parler.

Interrogé s’il y avait eu de la mésintelligence dans l'armée catholique à Laval, répond que oui, parce que les soldats refusaient de se porter sur Rennes, et demandaient à retourner dans leurs foyers.

Interrogé si à cette occasion on avait délivré des congés soit dans de moment soit après, répond que non.

INTERROGATOIRE

Le vingt-quatrième jour du deuxième mois de l'an deux de la République française une et indivisible, environ les