Une séance au Parlament anglais en 1791 : discourt prononcé à la rentrée de la Conférence des Avocats le 22 décembre 1879

io sité de Cambridge, avait espéré en être le député, avant presque de l'avoir quittée (1).

Deux sièges de la Chambre des Communes, grâce au système électoral alors en vigueur, étaient particulièrement enviés : c’étaient ceux qu’occupaient les élus des deux collèges les plus éclairés, l'Université de Cambridge et celle d'Oxford. Pitt, que dévorait le désir d'être au premier rang, voulut de suite s'assurer cette supériorité. Il s'était illusionné sur son crédit; l'Université de Cambridge choisit un autre député. Quelques mois plus tard, Pitt entrait aux Communes comme représentant du bourg pourri d'Appleby ; sir James Lowther, propriétaire du bourg, avait manifesté le désir de le voir nommer (2).

(1) Au sortir de l’Université, Pitt se fit inscrire au barreau.

Dès son arrivée à Londres, il fut témoin Le troubles religieux qui agitaient la Cité. Voici ce qu’il écrivait à ce sujet à lady Chatham, sa mère :

Juin, 1780.

€ ..... Lincoln’s Inn n'a pas été assailli une seule fois pendant toute cette affaire. On a cru cependant qu'il était nécessaire de < nous montrer prêts à nous défendre. En conséquence, plusieurs « avocats fort respectables, le mousquet sur l'épaule, ont apparu, au grand divertissement des spectateurs. Malheureusement, toute « apparence de danger a disparu au moment où nous étions enrégimentés..….... »

À

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(2) Pitt prit sa place au Parlement le 23 janvier 178r. Ses premiers discours furent très remarqués. Horace Walpole écrit à un ami, le 27 novembre 1781 :

« Nouvelle discussion sur le budget de la guerre. Pitt a fait un « discours d’une étonnante force de logique, surpassant tout ce « dont il avait fait preuve jusqu'alors; on se demande s’il ne sera « pas supérieur à Fox lui-même... »]