Une séance au Parlament anglais en 1791 : discourt prononcé à la rentrée de la Conférence des Avocats le 22 décembre 1879

Le nouveau député fut whig, sans passion d'’ailleurs : en 1783, le roi put compter sur lui pout remplacer le ministère whig, qui tombait.

Pitt était l'homme de l’œuvre qu’il avait à accomplir. On s'est plu à voir eni lui l'ennemi, par système, de la France et de sa grandeur ; on l’a représenté, encore, entreprenant la guerre sainte pour la défense des rois que notre pays allait combattre. Je doute qu’à aucun de ces points de vue on soit avec la vérité historique.

Il est intéressant de noter les paroles que Pitt prononçait, en 1786, à propos du traité de commerce qu'il s'agissait de passer avecla France : « Je n'hésite « pas à m'élever contre cette opinion, trop souvent « exprimée, que la France est et doit rester l’ennemie « irréconciliable de l’Angleterre. Mon esprit se re« fuse à cette assertion comme à quelque chose de « monstrueux et d’impossible...(r). »

Il n’était pas davantage dans la nature de Pitt d'être l'âme d’une lutte de principe.

Il fut cependant notre plus terrible adversaire : c’est qu'il sentait que la Constitution anglaise ne serait sauvée qu’à la condition de ne pas se laisser entamer

(1) Philip Francis déclarait au même moment, avec aigreur, que « la France, objet de toute l'hostilité politique de Lord Cuathum; « était la Gens amicissima de son fils. »