Variétés révolutionnaires

COUPLETS AJOUTÉS À LA « MARSEILLAISE » 247

Cette fête, où le célèbre chanteur Loys interpréta le nouveau chant national, le poème incomparable de l'épopée révolutionnaire, fut donnée en l'honneur de la conquête de la Savoie, sur la place de la Liberté, ci-devant Louis XV. On a longtemps attribué et l’on attribue généralement encore aujourd'hui le septième couplet de la Marseillaise à Marie-Joseph Chénier. Pourtant, en 1848, un poète peu connu, Louis-François Dubois, né à Lisieux en 1773, en a revendiqué la paternité. Il avait attendu longtemps pour faire cette rectification. Nous tiendrions volontiers pour la version la plus répandue et pour l'attribution traditionnelle à l’auteur du Charles IX.

Quoi qu'il en soit, le couplet des Enfants est resté inséparable des six premières strophes ; il a fait corps avec la sublime inspiration de Rouget de Lisle. Un certain nombre de couplets supplémentaires ajoutés à diverses époques n'ont pas eu le même bonheur.

En voici trois, que nous avons trouvés sur diverses éditions de la Marseillaise en quatre pages in-8°, éditées en Belgique, à Louvain, chez J. Michel, imprimeur de la Société des Amis de l'Egalité et de la Liberté, rue du Chat. L'une de ces éditions est intitulée : Chanson des fédérés marseillais et donne les six strophes de Rouget de Lisle. L'autre, sous ce titre : Marche des Marseillais, y ajoute celle des Enfants. Toutes deux donnent à la suite les couplets suivants :