Variétés révolutionnaires

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VARIÉTÉS RÉVOLUTIONNAIRES

Ayons toujours l’âme nourrie

Des feux qu'ils inspirent tous deux!

Soyons unis, tout est possible.

Nos vils ennemis tomberont.

Alors les Français cesseront

De chanter ce refrain terrible : Aux armes, citoyens, ete...

Cette dernière strophe, quoique publiée dès le premier jour à Paris, à la suite des sept autres, n’a pas surnagé. Ce n'est pas étonnant.

En 1792, aussi, J.-B. Dumoulin, imprimeur à Liège, rue du Pont, à la Couronne de Fer, donnait à la suite de la Marseillaise de Rouget de Lisle, une Hymne des Liégeois « imitée de celle des Marseillais », en plusieurs strophes dans le genre de

celle-ci :

Liège, lève ta tête altière,

Déjà j'aperçois tes vengeurs;

Bientôt du tyran sanguinaire Cesseront les lâches fureurs (Dis). Bientôt nous verrons dans nos plaines L'étendard de la Liberté

Ramenant la félicité

Bannir ces hordes inhumaines.

Aux armes, Eburons, formez vos bataillons; Marchez, qu'un sang impur abreuve vos sillons!

Je vois jaïllir ceite lumière

Qui doit éclairer l'univers.

O France! de la terre entière

Hâtez-vous de briser les fers (bis).

De l'homme soyez la patrie,

Et s'il reste encore des tyrans,

Qu'ils éprouvent tous les tourments

Qu'a causés leur rage ennemie, Aux armes, Éburons, etc.