Variétés révolutionnaires

COUPLETS AJOUTÉS À LA « MARSEILLAISE » 251 Les deux couplets : Nous entrerons dans la carrière et :

Que l'amitié, que la patrie.

sont incorporés, sans changements, dans l'Hymne des Liégeois.

Au quatrième anniversaire de la fédération, le 14 juillet 1793, (26 messidor, an I) la municipalité de Strasbourg régla un cortège processionnel de dixsept groupes ; chacun de ces groupes chanta un couplet de la Marseillaise. Il fallut donc en faire rédiger cinq ou six autres pour les circonstances. On ignore le nom de l’auteur de ces strophes supplémentaires. Citons seulement celle des vieillards :

Les rois ont usé notre vie; Le sort nous mit à leurs genoux. C'en est fait, de leur race impie Le pouvoir expire avant nous. Notre allégresse est vive et pure; Tout chante au terme redouté. Nous naissons à la liberté, Si nous mourons à la nature.

Et celui des jeunes citoyennes : La liberté, par nous chérie, Nous associe à vos travaux; Nous saurons aimer la patrie, Comme la servent nos héros; De nos seules vertus esclaves, Nous voulons, comme vous sans rois, N'avoir pour maîtres que nos lois, Et que nos devoirs pour entraves.

Aux armes, citoyens !.…. (1).

(1) Cité par Le Roy de Sainte-Croix, Le Chant de guerre pour l'armée du Rhin, ou la Marseillaise.