Variétés révolutionnaires

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ges lointains en qualité de précepteur d'un jeune seigneur russe; mais aucun document précis et personne], relatif au passé du héros de prairial, n'avait encore vu le jour. Ces papiers existaient pourtant, et en grand nombre, entre les mains du petitneveu de Romme, M. Arthur Tailhand, ancien magistrat. M. Tailhand, qui est fort riche, peu soucieux de réserver à une bibliothèque publique les documents que les hasards de l'hérédité lui avaient confiés en dépôt, les à vendus à un écrivain lécitimiste, M. Marc de Vissac, pour la somme dérisoire de quatre cents francs, ce qui porte les autographes les plus précieux de Gilbert Romme, ses lettres intimes pouvant sinon compromettre, du moins désobliger des familles honorables, ses papiers inédits scientifiques ou politiques, sa correspondance avec ses collègues de la Convention, à un peu plus de trente sous la livre. L’heureux bénéficiaire du dédain que la mémoire de Romme inspire à son descendant à Composé un volume en puisant un peu au hasard dans cette mine si riche. Le livre de M. de Vissac donne assez de relief à la figure du représentant du Puy-de-Dôme et nous le présente avec une impartialité qui peut-être a déçu les espérances de l’exmagistrat Tailhand.

Gilbert Romme naquit en 1750, à Riom, quatrième enfant d'une famille pauvre, très heureusement douée pour l'étude des sciences. Le fils aîné, Charles, disciple et ami de Lalande, était à vingtcinq ans professeur de navigation à Rochefort ; il