Étude historique et critique de l'impôt sur le sel en France : thèse pour le doctorat
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type de très petites gens. dont la condition est assez voisine de l'indigence.
Et encore ces chiffres sont plutôt empreints d’optimisme ! :
Est-ce donc là un léger fardeau pour ces quasiindigents, qui sont légion en France? *
L'impôt sur le sel ne nous parait pas susceptible d'amélioration; dès lors qu'on admet la franchise pour les sels livrés à l’agriculture, à l’industrie et à la pêche, l'intérêt du Trésor lui commande d’exiger la dénaturation ou de recourir à de nombreuses mesures de surveillance, qui sont toutes très vexatoires. D'ailleurs le législateur n’impose ni l’eau, ni le pain, ni les légumes, objets indispensables à l'existence: il devrait de même abolir la taxe du sel, qui est établie sur les nécessités premières de la vie.
C'est ce qu'ont bien compris des nations qui se targuent moins de justice et d’humanité que la France: depuis longtemps lPAngleterre, plus récemment la Belgique, la Russie, l'Allemagne, le Portugal nous ont indiqué la voie à suivre, en supprimant radicalement cet impôt.
Dans un pays démocratique comme le nôtre, où l'idéal du pouvoir doit être le soulagement des misères du peuple et le règne du bien-être parmi les classes nécessiteuses, on ne saurait donc voir plus longtemps sans tristesse le maintien de cette taxe désastreuse pour les consommateurs peu aisés, si préjudiciable à l’agriculture, à l’industrie, à la pêche côtière, à la grande pêche, aux intérêts de notre marine marchande.
Puis, le sacrifice qui résulterait de ce dégrève-