Étude historique et critique de l'impôt sur le sel en France : thèse pour le doctorat
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continuèrent à jouir d’un régime plus modéré. et la Bretagne, grâce aux stipulations des traités qui Favaient réunie à la Couronne, de l’exemption totale de la gabelle: puis, vers le même temps, on substitua des redevances en argent aux nombreux péages locaux perçus en nature, qui apportaient de grandes entraves au commerce (1). :
Peu après. les marchands furent exclus de la vente du sel; afin de s'assurer un revenu fixe, à l'abri des aléas, le roi décida, par un édit du 4 janvier 1547 (2),qu'on affermerait séparément dans chaque grenier et pour dix ans le recouvrement des droits de gabelle et l’approvisionnement des sels ; les adjudicataires s’engagèrent à tenir les greniers suffisamment approvisionnés de sel. Mais bientôt : l’avidité des fermiers, leurs exactions continuelles et les crues incessantes que nécessitait la création des multiples offices de grenetiers. contrôleurs, procureurs, avocats, grefliers, regrattiers, sergents, provoquèrent en 1548, dans les mêmes provinces qui avaient été le théâtre de la précédente révolte. des désordres autrement plus graves que ceux de 1544. Les populations du Poitou, de la Saintonge, de l’Aunis, de l’'Angoumois, du Haut et Bas Limousin, de la Haute et Basse Marche, du Périgord, de la Haute Guyenne, et particulièrement les habitants de la ville de Bordeaux se livrèrent à tous les excès : l'insurrection, énergiquement réprimée par le conné-
(4) Foxrawon, T. IL, p. 4030. (2) Foxrawox. T. IT. p. 1036.