Анали Правног факултета у Београду

ПРОБЛЕМ ПРАВЫЕ ТЕРМИН ОЛОГИЈЕ КОД НАС

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conséquence des systèmes judiciaires séparés, l’édification de la terminologie juridique technique yougoslave est ime tâche difficultueuse et spécifique. Bien souvent les expressions juridiques, voire dans le même domaine linguistique, ne sont pas toujours identiques. La raison en est que notre science juridique et l’activité professionnelle sur le plan juridique se développaient dans ]e passé, sinon complètement du moins dans ime large mesure, de manières différentes et distinctes dans les diverses parties du territoire yougoslave et, aussi, dans les conditions historiques inégales. Dans la formation de notre terminologie nous avons subi les influences provenant de différent centres culturels et par l’intermédiaire de leurs langues. Les expressions techniques dans le droit s’étaient formées, cependant, dans les conditions de développement inégales en général, et tout particulièrement en ce qui concerne les lois linguistiques dans certaines parties du territoire habité par les peuples de Yougoslavie. Ainsi, par exemple, l’administration austro-hongroise avait créé en Bosnie-Herzégovine une terminologie spéciale sans tenir compte des beautés de la langue du peuple dans ces régions, et de la terminologie juridique poussée à un degré relativement élevé en Croatie et Slavonie et en Serbie. Pour illustrer jusqu’à quel point cette différence pouvait se manifester nous citerons l’exemple suivant: en Serbie tant dans la science juridique que dans la pratique judiciaire serbe l’expression „državina“ (possession) signifie le fait de tenir une chose en son nom („držati“ = tenir), quoiqu’il est impossible d’établir la preuve incontestable du titre juridique, tandis que dans la terminologie en usage en Croatie, qui est fondée sur la doctrine et la pratique basées sur le code civil autrichien, dans sa traduction officielle, qui était en vigueur, „državina“ signifie de détenir la chose pour le compte d’autrui et pour un autre. Toute une série d’expressions de nature juridique dans le jargon de Belgrade et Zagreb ont des significations différentes, de même pour un grand nombre de notions on emploie des expressions différentes qui bien souvent ne sont pas aussi simples pour qu’elles puissent être comprises dans une autre région. Si l’on y ajoute l’abandon des expressions anciennes et l’introduction des expressions nouvelles, alors on peut certainement tirer la conclusion qu’à l’occasion de l’élaboration du vocabulaire juridique il faut, en plus de tout ce que nous venons de dire jusqu’à présent, suivre scrupuleusement le processus de la formation et du changement des expressions techniques dans la science juridique contemporaine et dans la nouvelle législation. Quoique généralement les vocabulaires terminologiques techniques des branches diverses sont élaborés selon la régie à l’usage de ceux qui exercent la profession en question, néanmoins ce besoin s’est manifesté sur le plan international de même. L’Organisation des Nations Unies et ses organes spécialisés ainsi que bien d’autres organisations gouvernementales et extra-gouvernementales culturelles et économiques sur le plan international ont rencontré dans la poursuite de leurs activités les mêmes difficultés, qui sont dues aux différences qui existent dans la terminologie technique, en sorte qu’elles sont obligées d’entreprendre des mesures pour éliminer les embarras et les discordances quotidiens que ce problème soulève constamment dans la vie scientifique et pratique. Ces organisations (nous mentionnerons tout particulièrement l’organisation pour l’alimentation et l’agriculture FAO; l’Organisation mondiale pour la santé OMS; l’Organisation internationale du travail OIT; I’UNESCO etc.) ont entrepris les travaux d’édition des vocabulaires terminologiques . comparés de diverses professions. Ces vocabulaires doivent coordonner les expressions techniques entre elles en donnant l’orientation pour trouver les expressions adéquates dans les autres langues qui sont en usage de Ja part de ces organisations. En tout premier lieu par la méthode d’orientation on avait coordonné les expressions techniques en français et en anglais, mais progressivement on s’achemine vers la coordination des expressions des autres langues officielles des Nations Unies. En ce qui concerne l’élaboration du vocabulaire terminologique juridique dans notre pays il faudrait entreprendre les mesures suivantes. Dans la, première phase il faudrait grouper les expressions qui ont de l’influence sur le