Анали Правног факултета у Београду

НЕПОСРЕДНА ДЕМОКРАТИЈА У ЈУГОСЛАВИЈИ

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quement par la voie de la démocratie directe. En réalité c’est aussi le but final du socialisme, c’est à dire du communisme. Le facteur subjectif, dans le sens large de ce terme, est tout sujet politique, c’est à dire tout sujet qui tente sciemment d’exercer l’influence sur la société. Dans le sens restreint, le facteur subjectif ne comprend que les facteurs subjectifs institutionnalisés dans la politique, c’est à dire seulement les institutions et les organisations qui ont un caractère relativement formé et stable en sorte qu’ils peuvent être nettement distingués des activités nombreuses, désunies et anonymes des sujets. Dans le système de la démocratie socialiste le facteur subjectif dans le sens large se manifeste de plus en plus, en tant que masse de citoyens dans leur activité sociale toute entière de chaque jour. L’expression démocratie directe a de même plusieurs significations. Dans la terminologie politique yougoslave cette expression est employée, entre autres, dans le sens de la démocratie sans paris politiques, par quoi on veut justement accentuer que le facteur politique subjectif fondamental en Yougoslavie doit être le peuple même la masse des simples citoyens et nullement une organisation politique, même si elle était la plus parfaite et la plus dévouée au peuple. C’est en réalité le devoir de l’avenir, et aujourd’hui on peut dire que chez nous les organisations politiques et ensuite les autres organisations sont toujours le facteur politique subjectif le plus éminent. A ce propos on pense, en tout premier lieu à la Ligue des communistes, qui- ne peut pas être sonsidérée comme un parti politique dans le sens classique, eu égard à toute une série de spécificités, et ensuite à l’Union socialiste du peuple travailleur de Yougoslavie, qui est concçue comme une tribune politique sociale générale, une forme d’autogestion des citoyens et une sorte de démocratie des plus directes. Outre ces deux organisations politiques il y a aussi de nombreuses autres organisations qyi ont de l’importance également en tant qui facteur politique subjectif, telles que les syndicats, les organisations de jeunesse etc. Cependant, le facteur politique subjectif le plus important en Yougoslavie est incontestablement le citoyen qui est dès ce moment conscient comme tel, tout homme travailleur, tout citoyen, c’est à dire leur masse. La tendance vers la formation des citoyens aussi actifs que possible imprègne toutes les institutions et organisations dy socialisme yougoslave. C’est là précisément que le facteur subjectif se rattache à la démocratie directe. Car, la tendance est non suelement que le citoyen devienne le facteur subjectif fondamental, mais qu’il le soit aussi directement qui possible, par la voie de la démocratie directe, et non point par l’intermédiaire de différentes institutions et organisations représentatives. Les formes directement démocratiques de l’exercice du pouvoir se réalisent dans une grande mesure dés aujourd’hui surtout dans le domaine du pouvor social ou de l’autogestion sociale dans le sens restreint et, de même, quoique bien entendu dans un volume quelque peu plus modeste, dans le cadre du pouvoir d’Etat, à savoir bien plus du pouvoir local que du pouvoir central. Les prescriptions relatives aux formes directement démocratiques les réunions d’électeurs, les réunions de travailleurs et le référendum ont créé les possibilités pour leur large application qui contribuera progressivement à l’affirmation du citoyen en tant que facteur subjectif fondamental et réel.