Битеф

Svaki put, u kontaktu sa no vom vr storn gledalaca, tako različitom od one prethodne, izbijao je taj neverbalni element, bogat kao i sâm govor. I svakog dana postajalo je ocigledno da ono, sto u pozoriśtu mora da budę trajno prisutno, da Ы se izbegla krajnja ukočenost, jeste neprestano prilagodavanje. Obogaćena saznanjima iz brojnih peseta glumaca, muzicara i rezisera iz celog sveta, koji su dolazili na kratak boravak u Pariz i donosili sobom neobičnu raznolikost tradicija i iskustava, grupa je u to doba radila na klasicnoj persijskoj poemi: » Konferencija ptica«. Istovremeno je neumorno improvizovala tu i tamo, na ulici i u kafanama, ne bi li se u tim trenucima uhvatila ona tajanstvena veza izmedu gesta i zvuka i svega Što ih okružuje. Dva duga putovanja prosirila su njenu aktivnost. Prvo se odvijalo и Africi i trajalo četiri meseca: Alzir, Niger i Nigerija, grupa je isla od sela do sela, dolazila u kontakt sa urođenicima, otkrivala novi način opštenja i primala nove uticaje. Na drugo putovanje grupa je kremla и Amerika, ujesen 1973, gde je doš lo do sreénog susreta sa Chicanosima iz Luisa Valdeza, и Kaliforniji. Taj susret je omoguéio i jednim i drugim ne samo uporedivanje njihovih metoda rada, veé i zajednicki nastup. Članovi grupę učestvovali su u priredbama Chicanosa, dok su se ovi, zauzvrat, pridruzili prikazivanju »Konferencije ptica«. Tako je dokazano da dve grupę mogu, ako to zele, da izmenjaju svoja bogatstva. Na red je pośle došao Kolorado i indijanski rezervat и Leech Lake, u Minesoti, gde se odigrao zanosni susreí sa Ansamblom americkog urođeničkog pozoriśta i, konačno, Njujork, tacnije rečeno Bruklin. Rad se podelio na dva déla: na zatvoreni i otvoreni prostor. U zatvorenom prostoru, osim redovnih predstava, odvijali su se i »PozoriŠni dani«, što je značilo dvanaest sati vežbanja, improvizacije i diskusije sa publikom, sastavljenom od studenata i profesionalaca, susretí i saradnja sa Nacionalnim pozorištem iz Deafa, kao i sa Ansamblom americkog urođeničkog pozorišta. U isto vreme, koristeći se tehnikom usavršenom tokom putovanja po Africi, grupa je i złaziła na ulice, mésala se sa stanovnicima raznih opština Bruklina, improvizovala, radila, davala i primala. Prva faza je bila pri kraju. Centar je sada bio zreo da se posveti Kirem istraživanju a go dina 1974. pružiće mu tu mogućnost. je • Quand, en 1970, Peter s Jj T/* g Brook décide avec й' t' Ł-' •S' • К •Ł' © Micheline Rozan de créer le Centre International de Recherche Théâtrale il définit clairement ses intentions. Recherche théâtrale, cela ne signifiait nullement, pour lui, discussions, expériences, vase clos. Au contraire. Par recherche, il entendait tout ce qui lui permettait la découverte de chemins nouveaux, contacts inattendus, hasards acceptés, exploration. Cela signifait avant tout que des individus et des groupes

d’individus allaient se rencontrer et tir av ailler ensemble. D’où la vocation internationale du A groupe, dès l’origine. Acteurs, Л auteurs, musiciens, collaborateurs _ ■ de toutes sortes: en tout, p vingt-neuf nationalités se sont \, retrouvées dans le creuset. Ш Certains ne venaient qu’en visite. r -mût sont là depuis cinq ans. Le groupe avait une base parisienne, une grande salle du Mobilier National prêtée par le Ministère des Affaires Culturelles. De cette base salle ''¡de où l’espace Шк se pliait aux nécessités des Af rencontres le groupe s’élançait de л temps en temps pour aller en Iran, '/if en Afrique, en Californie, à New York. Puis il revenait à Paris, se repliait un instant sur lui-même, réfléchissait, reprenait le travail quotidien. Quel travail? Il est difficile de le raconter, de le décrire avec des mots. Le groupe se composait d’acteurs et d’actrices déjà riches d’expérience et pleins d’adresse, sachant jouer de leurs corps comme des acrobates, et de leurs voix comme des chanteurs, mais non figés, sans raideur, sans idées préconçues. Chacun venait avec quelque chose qu’il était prêt à partager avec les autres. Il venait avec ses propres connaissances, son expérience, ses souvenirs, porteur aussi, consciemment ou non, des traditions de son pays ou de sa race. Et cela, non pas dans l’intention de s’enfermer dans un bocal étroit pour s’y abandonner aux joies hermétiques et froides de la recherche, mais avec le seul dessein, un jour ou l’autre, le plus tôt, le plus souvent possible, de se trouver en face d’un autre groupe, traditionnellement nommé le public, lui aussi très divers, souvent peu cohérent, réuni par hasard, parlant d’autres langages, respectant d’autres lois, et de se livrer à cet exercice pour lequel le théâtre existe et qui porte le nom, usé mais irremplaçable de communication. Ce travail en commun commença fin 1970 sous la direction de Peter Brook qui lui consacra la totalité de son temps. Exercices physiques d’abord, destinés à préciser le contrôle du corps, mais aussi à ouvrir la sensibilité, à libérer toute l’énergie possible. Du Taî-Chu-Chuan, vieille technique chinoise, au Haïkido japonais, diverses méthodes furent utilisées, régulièrement, en retenant chaque fois ce qui, dans ces techniques très anciennes, favorisait l’échange, l’ouverture à autrui. En même temps, le groupe se lançait dans une exploration systématique de l’univers des sons, et cela à partirdes émissions de voix les plus simples, les plus primitives, empruntées à Г Arménien en particulier, au Grec ancien, au Latin, à l’Espagnol. Cela pour essayer de découvrir s’il existe, au niveau du son élémentaire, de la pure et