Битеф

plebiscitario consenso che il potere riesce a creare attorno a se. E’ il compleanno del presidente e, mentre un maggiordomo pone sul tavolo dei pupazzi, le categorie sociali tributano al capo ogni sorta di onori. Ci sono tutti: i preti e i militari, gli orfani e le vedlve, i banechieri e i giudici, in una stupenda sintesi espressiva. Il grande assente è forse il popolo, о meglio la resistenza del popolo, ma non sempre essa è storicamente possìbile e una battuta suona infatti cosi: » Cos’altro è possibile ai tropici, se non il delitto?« L’apparente manicheismo, la lìnea netta tra il dittatore e i cittadini sono del resto uno strumento espressivo, non una pecca di schematismo politico. Tra le righe infatti Giménez e ì suoi attori monstrano anche i nodi cruciali del fascismo latino americano : il ritardo sociale, l’afasia politica, l’ingiustìzia economica. Ma in palcoscenico è tutto, giustamente, о bianco о nero. La metafora cromatica viene sapientemente adoperata nella scena nera e nella tavola bianca, negli abiti bicolori di tutta la vasta schiera di domestici. Su tutto regna, con tranquillità e cinismo, un Signor Presidente dagli occhi gelidi e dalle labbra sottili, che banchetta sempre da solo. Sui lungo tavolo un campanellino d’argento col qale chiama di volta in volta i suoi camerieri, ma che tuttavia suggerisce prepotentemente l’immagine di una precisa liturgìa della violenza. (M.G., Corriere della Sera, 9. 6. 1977)

señor presidente

»Señor Presidente « n’est pas une théâtralisation du roman homonyme de Miguel Angel Asturias, mais consiste en un travail libre inspiré de cedernier. \ Nous avons extrait du texte ) initial le thème central de la I pièce, en conservant la colonne vertébrale de l’argument et ses personnages principaux. A partir de cette base, nous avons essayé de réaliser un travail théâtral sur le fachisme latino américain, les mécanismes du pouvoir et les dictatures de notre continent. Aujourd’hui, plus que jamais, le thème est en vigueur. Avec de légères variantes (le perfectionnement et la sophistication des mécanismes répressifs) ; le panorama continue d’être le même : le retard social, l’asphyxie politique et l’injustice économique. » Señor Presidente« représente le symbole et le bras exécuteur de système. Son image peur être clairement identifiée dans plusieurs des dictateurs actuels ď Amérique Latine. L’action a été concentrée autour d’un seul espace: la Salle de Banquets du »Señor Presidente«. Le folklorisme disparait, et c’est a travers l’intimité domestique du Dictateur que nous pouvons juger le plus rigoureusement des mécanismes utilisés pour l’exercice du pouvoir.

L’action »réaliste« a donné le pas à un double jeu: l’historié est présentée par les domestiques du »Señor Presidente«, les serviteurs. Les acteurs assument de cette façon un double protagonîsme : ils représentent la situation individuelle des personnages du roman ( Camila, Canales, Cara de Angel, Vasquez, etc.) et sont en même temps les membres d’un corps social au service du » Señor Presidente «, A l’intérieur de ce schéma, ils luttent pour se libérer, laurs contradictions et collectives restant posées. La République dans laquelle le » Señor President« est le »mandataire constitutionnel appuyé par le Département de l’Etat« représente pour lui simplement ceci: una Salle de Banquets avec un personnel humain à son entière disposition tant qu’il répondra loyalement aux intérêts des véritables patrons. Les trahisons, fugues, motrs, rebellions, corruptions et assassinats, trouvent leur cause et justification lorsqu’à la fin du spectacle du »Señor Presidente «, il envoie le double de Cara de Angel (son homme de confience qu’il vient de condamner) pour une mission »au Grand Pays du Nord«. C’est le petit Chef, rendant des comptes aux propriétaires de l’Enterprise. L’interprétation et la mise-en-scène essayent de transmettre cette atmosphère de peur et de silence qui est à l’origine de la mort. La mort en tant qu’un écho quotidien, La mort en tant que réponse à n’importe quelle intention de revendication. Dans nos peuples asservis et opprimés, la joie est un acte intérieur, un espoir nun perdu. En dehors, reigne l’ordre établi et la menace permanente. Pendant la représentation, le » Señor Presidente« marque avec sa sonnette de service le changement das actions qu’il contrôle lui même: la persécution de ses ennemis, la violence et la trahison entre ses sujets, la servilité de ses collaborateurs, etc. Mais à l’intérieur du schéma réglé par les maîtres du » Señor Presidente«, il existe un détail qui leur a échappé: l’homme lui-même son insatiable et nécessaire recherche de la liberté. Dans la segonde partie du travail, la présence du paysan qui a tout perdu et qui, malgré tour, se lance dans l’avanture de la guérilla, représente le mécanisme qui ne répond pas à la sonnette domestique et officielle du » Señor Presidente «. Et lui le sait. Lui aussi est prisonnier de sa peur, ce qui le fait à un moment prendre le plateau et la vaisselle avec lesquels le servent ses propres serviteurs, attendant que le Grand » Señor Presidente« agite sa sonnette pour l’appeler à son service. La musique, pensée populaire difficilement réduite au silence, est présente dans ce travail, tel un élément d’humour. Elle consiste en chansons populaires des Caraibes, démystificatrices de cet ordre heureux annoncé par le »Señor Presidente «.

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