Извештај о радњи српског друштва „Црвенога крста“
«Le matériel de la Société, destiné au secours et qui est sous la protection de la Convention aux termes des dispositions apportées par elle, est considéré comte propriété personnelle et devra, comme telle, être respectée dans toutes ‘es circonstances, à l'exception toutefois du droit de réquisition, attribué aux armées belligérantes en vertu du droit de guerre et des coutumes. »
Comme on peut s'en rendre compte par ce rapport, les dispositions de la Convention de Genève citées plus haut manquent de valeur pratique, attendu qu'elles s’annulert el'es-mêmes par la réserve jaite quant aux droits de réquisition dont l'ennemi peut abuser Sans scrupuie Sans que la moindre protestation puisse être faite.
Les magasins de la Croix-Rouge Serbe ayant été pris avec les marchandises qu'ils contenaient, et ie Comité départemental de Krusevac ayant été mis dans l’impossibi'ité de poursuivre le fonctionnement de sa tâche charitable, n'ayant plus à sa disposition le journal qui paraissait à Belgrade pour ses travaux d'informtion et les facilités qu'offrait le trafic postal lui ayant été rlefusées, il fut décidé en mars 1916 que les représentants de la Croix-Rouge Serbe déménageraient à Belgrade. On ne pouvait pas même se douter des difficultés insurmontables qui attendaïent la Croix-Rouge Serbe à Belgrade. Dès qu’on était arrivé à Belgrade, il fut interdit, sans motif quelconque, que la Croix-Rouge Serbe continuât à fonctionner sous son nom, on lui imposa le nom de « Société de la Croix-Rouge du Gouvernement Impérial et Royal Militaire en Serbie à Belgrade ». En général, les autorités occupantes à Belgrade n'avaient aucune confiance à l'égard de la Croix-Rouge Serbe. Jusauw’où allait cette méfiance, le cas suivant servira d'exemple. Lorsqu'un des membres du Comité Central de la Croix-Rouge Serbe arriva à Belgrade pour discuter du transfert des services de la Croix-Rouge Serbe de Krusevac, il fut, à son retour pour cette ville, retenu à la gare de Belgrade et soumis à une perqgrisition des plus sévères qui a duré presque deux heures. Tous les papiers, documents, notes, livres, tant ceux lui appartenant personnellement que ceux appartenant à la Croix-Rouge
* et qui avaient paru éveiller la moindre suspicion du perquisiteur, furent enlevés au représentant de la Croix-Rouge Serbe et l'autorisation de poursuivre son voyage pour Krusevac lui fut momentanément retirée. Quelques heures après la perquisition, on lui rendit les obiets saisis, et, sans aucune excuse, le lendemain, on lui accorda l'autorisation de se rendre à Krusevac, :
Tant à Belgrade qu'à Krusevac, on rencontrait parfois parmi les représentants des autorités occupantes des amis de la Croix-Rouge, et c’est grâce à eux que la Croix-Rouge serbe a pu apporter duelques soulagements dans des circonstances si difficiles aux nombreux malheureux et déshérités.
Le service d’information a pu prospéter à Belgrade beaucoup mieux qu'à Krusevac, aussi le travail augmentait de iour en jour si bien que le nombre d'employés volontaires avait dépassé 50.