Извештај о радњи српског друштва „Црвенога крста“

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- À Belgrade, on passa à Ja collecte des offrandes pour le secours des pauvres. Le résultat ne fut pas satisfaisant car en Serbie on faisait plus de collecte pour la Croix-Rouge autrichienne et hongroise que pour la Croix-Rouge serbe. Les revenus de la propriété sociale n'étaient pas mains faibles, les autorités occupantes ayant pris possession de la plupart des immeubles de la Société, de même que des sources des eaux alcalines à Palanka.

Aussi dans la distribution des secours aux malades et en général à tous ceux qui se trouvaient dans la plus grande misère et dans la gêne, les autorités occupantes restreignaient l’activité de la’ CroixRouge.de Belgrade. On n'autorisait pas l'allocation d'un secours dépassant 20 couronnes par tête, mais, en beaucoup de cas, la CroixRouge ne pouvait pas se soumettre à ces restrictions, et l’on allouait, selon les cas de besoin, un secours plus important. I va de soi qu'on veillait dans ces cas à ce que le secours ne fût distribué qu'à ceux qui Se trouvaient dans la plus grande indigence. On avait soin de prêter lé plus de sècours possible avec les faib'es moyens dont on disposait. Pour connaître la vraie situation des personnes demandant des secours, les employés de la Croix-Rouge de Belgrade fréquentaient les habitations et se rendaient ainsi personnellement compte de la situation dans laquelle les requérants se trouvaient. À cette occasion, on découvrait beaucoup de ceux qui ne s'étaient pas adressés pour le secours, mais à qui celui-ci était indispensable. Quand on apprenait que des étudiants, par exemple, à qui le secours était envoyé directement par les représentants de la Croix-Rouge serbe de Genève le dépensaient à la légère, l'allocation de ces secours leur était supprimée, mais on passait immédiatement aux travaux préparatoires pour que les fonds destinés à ces secours soient affectés à l'ouverture d’une école, dans laquelle les étudiants pauvres recevraient une instruction gratuite. Les autorités occupantes refusèrent l'autorisation d'ouvrir cette école et n’accordèrent à la Croix-Rouge que la permission de payer les instructeurs pour les étudiants pauvres, mais ces instructeurs n'étaient pas autorisés d’avoir plus de 5 étudiants par groupe. Nonobstant ces restrictions, la Croix-Rouge de Belgrade avait admis 162 étudiants, payant pour eux les instructeurs qui leur donnaient des leçons en famille.

. Beaucoup de parents s'adressaient à la Croix-Rouge pour obtenir l'autorisation de pouvoir faire des envois de fonds à leurs enfants à l'étranger, où ils se trouvaient dans l’indigence. La Croix-Rouge de Belgrade se faisait un devoir de donner suite à ces demandes, et, au commencement, tout faisait espérer qu’elles seraient approuvées. Cependant, lorsque la demande faite à cet effet à l'autorité supérieure parvint entre les mains d'un des ennemis de la Croix-Rouge, il la rejeta catégoriquement.

‘Qu'i! me soit permis d'indiquer encore un exemple pour montrer les embâches que l'on dressait pour restreindre l’activité et le bon fonctionnement de la Croix-Rouge-de Belgrade.

Une offrande de 20,000 francs venant de Genève devait être remise par l'intermédiaire de: la Croix-Rouge pour distribuer des secours aux