Човек и инвентивни живот
boxuxrap IL. M. Aypauñ
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causes de leur merveilleuse organisation et de leur parfaite adaptation » (1).
C’est que les faits accumulés depuis un siècle rendent les tentatives mécanistes de plus en plus illusoires. On est même en droit de se demander si ces théories, fondées presque exclusivement sur la morphologie, auraient été édifiées si leurs auteurs avaient eu en vue les données actuelles de la physiologie, de la biochimie, de l’embryogénèse. et d’autres branches de la science de la vie.
Ayant examiné les théories classiques de l’évolution, Cuénor (2) concluait récemment :.« Ce qui manque surtout, c’est un facteur naturel qui rende compte de ce qu'il y a d'invention, de direction, d’intentionnel dans la vie. »
Avouons que ce n’est pas peu de chose qui manque; et que ce n’est pas grand'’chose qui reste.
Remarquons que plus nous pénétrons dans l’organisation des êtres vivants et dans la mécanique de la vie, plus ce caractère d’invention biologique se révèle. Et si nous persistons à n’y vouloir voir qu’une apparence, ce n’est pas par défaut de faits suffisamment persuasifs, mais pour des raisons d'ordre philosophique, que l’on considère comme seules rationnelles. Car on se demande quel aspect devrait avoir le monde vivant pour qu’on lui reconnût le caractère d'invention technique intelligente ? Que devrait être un œil humain, le fonctionnement d’un rein, la mécanique des articulations, les corrélations fonctionnelles. toute la mécanique de la vie, qui a réalisé presque toutes les inventions de la technique humaine, et souvent bien plus qu’elle, pour qu’on admît leur nature d’«inventions intentionnelles » ? Sont-ce leurs imperfections, dont il sera plus loin question, qui nous empêchent de le faire ? Si l'œil n'avait pas les imperfections qu’on lui a découvertes (en dépit desquelles il est supérieur à bien des points de vue aux meilleurs appareils optiques à rôle similaire), changerait-on d'avis au sujet de la nature inventive des réalisations biologiques ? Certes non. Car ce n’est pas le manque de preuves convaincantes qui détermine notre attitude dans cette question. D'autres conceptions généralement admises dans la science ont un fondement bien moins solide. C’est qu’on est guidé par l’idée qu'il me peut y avoir de finalité technique inventive dans le monde vivant —- hormis celle de l'intelligence humaine. Et l’on fait des efforts inouis pour forcer les faits à rentrer dans le cadre de cette conception. On ne l’admettrait que si l’on pouvait prendre connaissance directe de l’origine de cette puissance inventive
(1) S. RAMON y CAJAL. Regeln und Ratschläge. Ernst Reinhardt, München, 1938, 2° édition ; page 17, annotation.
(2) Cuénor. La genèse des espèces animales. Félix Alcan, Paris, 1932, page 82.