Anecdote sur la vie politique de Burke et sur sa mort, relativement à ses recherches et à ses calculs sur les finances et le commerce de la France depuis un siècle : avec des rapprochemens sur l'état progressif de l'Angleterre et sur les moyens de ruiner la nation française

(12) : Le capitaine Barth arriva peu de temps après , avec une cargaison de renseigne-

mens.

J'en ai rempli, disoit-il à Burke jusqu’à la Sainte-Barbe ; j’ai une immensité de mémoires d’intendans ; des états comparatifs : des tableaux de produits du ministère des finances ; des données partielles sur les productions de chaque province ; des relevés des rôles des contributions , et un plus grand nombre encore de vues économiques sur les finances et sur l’agrandissement du commerce.

Ah , mon ami, dit Burke, en l’embrassant, quel trésor!!! — Ce qu'il ya de singulier , dit le capitaine , c’est que vous serez peut-être le seul qui aurez lu cet immense fatras.

Comment , répliqua Burke, est-ce que les ministres ne s’en éclairent pas?

Impossible , dit Fhonras , ils passent leur vie à donner des signatures et des audiences. — Ils ont donc la science infuse ? — Pas souvent, d’après ce que bien des gens disent, mais ils ont la grace d’État. Burke se mit à rire. i

Joubliois de vous dire, ajouta le capi-