Anecdote sur la vie politique de Burke et sur sa mort, relativement à ses recherches et à ses calculs sur les finances et le commerce de la France depuis un siècle : avec des rapprochemens sur l'état progressif de l'Angleterre et sur les moyens de ruiner la nation française

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taine qu'on m'a conseillé de me charger aussi d’un tas d’odvrages sur l’économie politique des finances et du commerce , j'en ai rempli le fond de cale de mon navire ; vous en tirerez Ce que vous pourrez. — Bien, bien, mon cher Tom, on ne sauroit trop se procurer de lumières ; valentils mieux que Smith ? — J’en ai parcourw quelques-uns pendant ma traversée , ils se reportent presque tous à ce qu'il a dit ; ils le citent à toutes Les pages. — Ga ne vaut donc pas grand’chose ? dit Bur Es tout cela est un réchauffé d'imagination , je m'en tiendrai à mes manuscrits.

Mon ami, le commerce, comrñe tu sais, cherche toujours les routes peu fréquentées , c'est-là où il devient avantageux ; et certes nos négocians gt ceux des autres nations , n’ont pas été confier leur secret à Smith ni à mille autres qui s’avisent d'écrire sur le mouvement du commerce en général. Je veux connoître le principe de celui des Français, la valeut de sa mise , celle qu'il se procure en échange , et leemoyen de le leur rendre de plus en plus préjudiciable. Ils ne savent pas que le désordre de leurs finances provient de ce premier mobile. Je