Anecdote sur la vie politique de Burke et sur sa mort, relativement à ses recherches et à ses calculs sur les finances et le commerce de la France depuis un siècle : avec des rapprochemens sur l'état progressif de l'Angleterre et sur les moyens de ruiner la nation française

(23) à Vous en allez juger, Tom, d’après les détails.que je vais vous communiquer de la Progression de leurs richesses réelles depuis environ un siègle.

En 1700, la population de la France étoit d'environ 18 millions oo mille individus : . ses terres en culture s’élevoient à 59 millions d’arpens ;. son numéraire en circulation.se montoit à environ 500 millions.

La valeur des produits généraux. de son territoire et de son industrie s’élevoit àpeu-près à 1,150 millions , ce qui donnoit à chaque individu une quote part de 60 liv. 10 s. à laquelle il pouvoïit prétendre à l’aide de son travail.

Les journaliers de la campagne étoient payés à raison de 8, 9 et 10 sols; ceux des_villes, 12, 19 et 20 sols, suivant l’état qu'ils professoient. Le prix moyen du pain étoit de neuf deniers à un sou la livre.

La France ayoit déjà obtenu une faveur prononcée dans toute l’Europe, par ses manufactures et les précieuses denrées de son. sol. Ses vins , ses eaux-de-vie faisoient les délices de nos pères; les étoffes qui venoient de leurs fabriques enchantoient leurs femmes. C’étoit un engouement gé-

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