Anecdote sur la vie politique de Burke et sur sa mort, relativement à ses recherches et à ses calculs sur les finances et le commerce de la France depuis un siècle : avec des rapprochemens sur l'état progressif de l'Angleterre et sur les moyens de ruiner la nation française

| D ATACTEEr) néral dans toutes les cours, et nous mêmes suivimes cette impulsion dangereuse ; nos parures de gala devinrent à la française, malgré la causticité de nos eux Bretons, qui sentoient le ridicule de cette métamorphose. Leur commerce d’exportation étoit alimenté par leur industrie , et par le peu de superflu qu’ils avoient alors en denrées ; sa valeur se portoit déjà à environ 200 millions.

À la vérité , ils commençoient à se faire un besoin des productions coloniales , dont la consommation s’augmentoit chaque jour ; et les modes, le goût, le caprice et le luxe leur firent insensiblement adopter d’autres objets que des pays lointains pouvoient seuls leur fournir.

Le plus grand avantage du commerce fut toujours de saisir le besoin et le soût dominant des nations, et de leur procurer ce qui les flatte Le plus, en le leur faisant bien payer. Les gens riches appellent ces besoins et ces goûts la jouissance et les douceurs de la vie. On peut dire que les Français les multiplièrent de plusieurs manières, sans jamais penser si elles pouvoient être utiles à l’ensemble de la société.