Bibliografia Vichiana I

ANONIMO

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de son tems », ecc. ecc. Contro le quali lamentele la recensione anzidetta formolava le obiezioni che seguono : Ainsi, lorsqu’ en introduisant d’une pari Agamemnon et de l'aulre le fier et superbe Achille, Homère les représente s’accablant 1’ un 1’ autre d’injures, se traitant d’ivrognes, d’ impudens, de chiens, son style est, comme on voit, très aisé ; quand le méme poète écrivoit que Mars appela Minerve da nora de « mouche-à-chien » et que Minerve renversa Mais d’ un coup de pierre, quand il peignait ses héros s’énivrant, se saoùlant pour perdre le souvenir de leurs peines, il s’exprimoit encore en homme de grande naissance et bien élevé, il parloit la langue de la cour. Que le cerveau d’un grand nombre d’érudits est fécond en absurdités ! Heureux les hommes de cet ordre qui, s’ ils ne nous ont point instruits, ne nous ont pas du moins égarés ! S’ il faut en croire à Piutarque et les auteurs plus anciens que lui, et méme des sgavans modernes qui n’ont manqué ni d’eaprit ni de goùt, c’étoit un sage, un philosophe très profond qu’Homère. Quel philosophe qu'un poète qui le plus souvent n’ offre à nos regards que des spectacles de barbarie et de sang ! Chercher au loin des plantes venimeuses pour empoisonner ses flèches ; livrer aux oiseaux de proie les corps sanglans de ses ennemis ; s’ emuorter, s’apaiser à propos de rien; passer subitement des plus violens accès de colère aux plaintes, aux gémissemens, aux larmes, et des larmes à un e joie excessive ; s’ offenser d’un mot innocent, échappé sana dessein et par hazard, jusqu’ a menacer de mori celai qui l’a prononcé : voilà le caractère des héros de ce prétendu philosophe ! Examinez-les, ces héros, avec attention et sans préjugés : vous verrez partout en eux la légéreté des enfans, l’imagination vive et ardente des femmes et les passions furieuses des jeunes gens violens et robustes. Tels étoient les moeurs de tous les peuples de la terre avant que leur imagination fùt domptée, leurs appétits réprimés et leur raison exercée. Qu’on dise erisuite qu’ Homère se proposa d’adoucir les ames ! On peul en juger par l’effet que produisirent ses poèmes sur celle d’Alexandre. Homère peignit les moeurs et les caractères de son tems, et les peignit avec les couleurs fortes, vives, aniraées que lui fournissoient ces moeurs et ces caractères mèmes. En un mot, Homère est un grand poète et non un grand philosophe ; il n’est méme le plus grand des poètes que parce que, lorsqu’ il écrivoit, la philosophie n’étoit pas encore. Con che, l’anonimo recensente non solo ripetè, una per una, senz’aggiungervi nulla, osservazioni sparse nel terzo libro della seconda Scienza nuova persino talune peccanti per esagerazione e inesattezza, ma, nell’appropriarsele senza citare mai il loro vero autore, non fece sovente se non volgere in francese la prosa del Vico. Tanto che, non potendosi non conchiudere che quel recensente conoscesse molto bene per lo meno quel terzo libro, s’è pensato potesse essere un napoletano dimorante a Parigi e, più propriamente, l’abate Ferdinando Galiani (v. sopra pp. 262-63), grande amico del Suard, ossia d’uno 25