Bonaparte à Ancône

LA ROUTE DE ROME 103

en proviendraient »; Bonaparte évaluait le profit à 5.000.000 : y associer le pape c'était lever tous les scrupules religieux des acheteurs et s'assurer que le Saint-Siège ne mettrait pas d'obstacles aux ventes dont il profiterait pour garnir un peu son trésor, ruiné par les indemnités de guerre. (Art. 17.)

Il fut convenu qu'avant la conclusion d'un traité de commerce, le commerce français serait rétabli et maintenu sur le pied de la nation la plus favorisée. (Art. 21.)

Les musées de Paris ne furent pas oubliés : la commission des savants avait fait « une bonne récolte », à Ravenne, Rimini, Pesaro, Ancône, Lorette et Perugia. On stipula que l'article de Bologne, concernant les manuscrits et objets d’art recevrait son exécution entière. (Art. 13.) Cent tableaux, vases, statues, bustes, y compris ceux de Junius et de Marcus Brutus, et cinq cents manuscrits allaient prendre la route de Paris : la République posséderait ainsi « tout ce qu'il y à de beau en Italie ». On ajouta que l'École