Bonaparte à Ancône

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française des Arts, à Rome, serait maintenue comme par le passé et son hôtel rendu sans dégradations. (Art. 24.)‘

Bonaparte ne parla pas de religion dans le traité, sentant bien qu'il se heurterait aux méfiances causées par les exigences du Directoire en 1796. Peut-être aussi n'étaitil pas sûr de satisfaire sur ce point le gouvernement de Paris. Il était désireux surtout d’en finir vite avec Rome : l'expédition romaine qui lui avait paru indispensable pour remplir les caisses de l’armée et assurer sa sécurité, n'avait été dans sa pensée qu'un intermède dans la campagne contre l’Autriche. Le pays était maussade, et prolonger les négociations, peut-être la guerre, avec Rome, pouvait le retarder, donner au roi de Naples un prétexte d'intervention, à l'empereur le temps de refaire ses forces. Le moment n’était pas au Concordat.

4. Le traité rétablit la poste française de Rome (art. 93) et fixa le maintien de tous les droits et prérogatives diplomatiques de la France (art. 5).