Cayer commun des trois ordres du Bailliage de ***

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euples , toujours mue par le defir de faire ÈS bonheur , a déja commencé à accueillir leurs fupplications. Ce projet d'établir univerfellement des Etats drovinciaux , lefquels feroient les élémens des États-généraux, a véritablement quelque chofe d’impofant. I offre le fpectacle d’une grande nation repréfentée dans fon tout & dans chacuñe de fes parties. Il développe une hiérarchie de pouvoirs nationaux. Il donne un moyen facile d'afembler les États-généraux auffi fouvent, auffi rapidement que l’exigeront les befoins de chaque moment. Nous concevons tous ces avantages : nous fentons tout le refpe&t qui eft du au vœu général de tant de Provinces. Qu'il nous foit cependant permis , SRE , de propofer quelques doutes fur ce projet d’affocier des États provinciaux aux Etats-généraux, Les obfervations que nous allons foumettre aux lumières fupérieures de Vorre MAJESTÉ & de l’affemblée nationale , ne feront point inutiles , fi en préfentant les inconvéniens qui peuvent réfulter de ce plan , elles engagent à en chercher le reméde, & à prendre des précautions qui maintiennent l’ordre & l'harmonie de cette conftitution.

Des Etats provinciaux d’une part , des

tats-généraux de l’autre, fur-tout placés à des époques rapprochées , formeront deux repréfentations différentes de la nation. Fft-on afluré que ces aflemblées fe concerteront, & fe correfponderont conftamment ? Il eft néceffaire de prévoir leurs divifions, & d’examiner quel en fera l'effet. Les afflemblées des