Cayer commun des trois ordres du Bailliage de ***

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provinces auront toujours une plus grande part à la confiance publique , chacune dans fon Ciftritt, & par conléquent une plus grande force, Elles réuniront davantage la confiance des peuples de leur reffort , parce qu’elles feront formées par eux , tandis que les membres des Etats-généraux ne feront élus que par lesEtats provinciaux; parce qu’elles feront toujours placées au milieu d'eux ; parcequ’elles s’occuperont plus immédiatement de leurs intérêts particuliers , & que par là elles auront avec eux des rapports plus intimes ; enfin parce qu’une de leurs fonéions fera de les Der auprès desÉtats-généraux, d’exvofer eur pofition & leurs befoins, de follicitet en leur. faveur des diminutions de charges. Ainfi dans le cônflié&t entre ces affemblées , celles des provinces auront pour elles avec l’opinion du péuple toute la puiffance de la nation , & laflemblée nationale en fera entiérement deflituée : toute la force fera attribuée au particulier , & refufée au public; ce qui eft contraire au principe fondamental de toute conftitution. La force de tous doit conftamment feconder la volonté de tous, & réprimer avec énergie les volontés privées qui ofent s'élever contre elle. Cette double reprélentation, fous l'extérieur féduifant qu’elle préfente, cache le rifque de faire dégénérer notre confüitution en une répulique fédérative avec le fimulacre de réupion d'un congrès.

Nous n'ignorons pas, STRE , que ce danger a déjà été apperçu. Une grande province a émis le vœu patriotique de remettre aux États